Dans la capitale belge, un cercle d'étudiants luxembourgeois perpétue un esprit de convivialité 100% grand-ducal. Rencontre avec les membres du CELB.

Depuis 1979, le CELB (Cercle des étudiants luxembourgeois à Bruxelles) encadre les jeunes venant du Grand-Duché qui ont choisi la capitale belge pour leurs études. Ses quelque 550 membres perpétuent un esprit fraternel mêlant entraide et convivialité... sans oublier la fête!
 
"En fait, on a trois piliers, précise Mich Weber, président du CELB. L'information, pour les futurs étudiants mais aussi pour les étudiants qui sont ici. Le futur, donc la relation du CELB avec le marché, les offres de stage, les emplois, les présentations des entreprises... Le troisième pilier, c'est l'encadrement. Donc vraiment encadrer les étudiants ici à Bruxelles en proposant des activités festives, culturelles et aussi sportives."

"ILS ME DEMANDENT TOUJOURS: VOUS ÊTES UN PAYS OU PAS?"

En arrivant dans la capitale belge, nos jeunes Luxembourgeois doivent faire face à quelques préjugés installés dans l'esprit de certains Bruxellois.

"Souvent, ils connaissent juste les stéréotypes du Grand-Duché, précise Mich. Mais après, si on fait connaissance, ils voient qu'il y a beaucoup plus derrière ce petit pays." Laura Ceccacci, déléguée sport du CELB, s'amuse de certaines réactions: "Tout d'abord, ils demandent toujours: vous êtes un pays ou pas?"

Ouverts sur les autres, les membres du CELB sont par ailleurs très soudés entre eux. Sébastien Marchal, coopté ski, participe à l'organisation de vacances de ski, cette année à Avoriaz, par le passé à Andorre ou La Plagne. Pour Sébastien, l'aspect humain est primordial: "À chaque événement, on a la possibilité de sympathiser avec des personnes qu'on avait déjà vues, des nouvelles personnes qui viennent à différents événements. Et voilà, d'apprendre à mieux se connaître, à sympathiser, à devenir de bons amis. Au CELB, on est des personnes assez ouvertes, on parle de tout et de rien."

RTL

Mich Weber, président du CELB, lors de la fête de la Saint-Nicolas / © CELB

Le sport est l'une des activités les plus fédératrices du cercle, comme l'explique Laura: "On fait beaucoup de sport. Chaque jeudi, on fait soit du volley-ball, soit du basket. On va courir chaque semaine, environ 10 km. Deux fois par mois, on a une heure de football. Et chaque mercredi, on affronte les autres cercles du campus dans des disciplines différentes. L'an passé, nous sommes arrivés à la 5e place sur 35 cercles."

"La grande différence, poursuit le président c'est que nous sommes un cercle régional - en l'occurrence un pays -. La grande majorité des autres cercles sont des cercles facultaires, qui représentent par exemple des étudiants en médecine, en philosophie. Nous sommes un des huit cercles qui représentent une zone géographique."

ET APRÈS LE CELB?

Celles et ceux qui sont passés par le CELB tissent en général des liens pour la vie. Il n'est pas rare que les anciens restent en contact avec ceux qui ont pris le relais, comme le rappelle Mich Weber: "La grande majorité retourne au Luxembourg mais il y en a toujours quelques-uns qui restent ici et qui deviennent des Bruxellois. On a une association qui rassemble tous ces étudiants pour faire le lien après, pour rester connectés, faire des activités. Aussi pour donner des conseils au comité actuel du CELB, par rapport à l'organisation du Bréisseler Bal ou au fonctionnement du comité."

Si vous passez par Bruxelles et en particulier le quartier d'Ixelles - par exemple dans le bar Le Gauguin -, il n'est pas impossible que vous croisiez quelques membres du CELB, sans doute une "bombe bleue" à la main, breuvage mystérieux dont la recette est précieusement gardée.