Romain Poulles, président du Conseil supérieur pour un développement durable, s'est exprimé au sujet de l'empreinte écologique du Luxembourg.

Nous sommes tous responsables du changement climatique: le consommateur, les politiques qui instaurent le cadreet aussi les entreprises. C'est ce qu'a déclaré Romain Poulles ce mercredi matin au micro de RTL Lëtzebuerg. Le Grand-Duché a atteint mardi son jour du dépassement, c'est-à-dire le jour où on a consommé toutes nos ressources naturelles pour l'année. Le Luxembourg aurait besoin en tout de sept planètes au vu de sa consommation.

Le président du Conseil supérieur pour un développement durable a expliqué qu'on ne peut pas rejeter la faute uniquement sur le tourisme à la pompe et une étude a démontré que la circulation routière n'était responsable que pour 1,6 planète. Le reste serait dû à la consommation des Luxembourgeois qui découle aussi d'une richesse générée par le tourisme à la pompe.

DES PETITS GESTES ET UN MODÈLE ÉCONOMIQUE PLUS DURABLE

Il y a deux semaines Romain Poulles avait déclaré qu'il n'était pas suffisant de "juste pisser dans la douche", mais que tout le monde pouvait réaliser beaucoup de petits gestes pour arriver à diminuer notre forte empreinte écologique. Mais les gestes seuls ne suffisent pas non plus, selon lui, il nous faut aussi un nouveau modèle économique et un modèle sociétal plus durable.

La croissance est inévitable, a ajouté Romain Poulles, cependant on ne peut plus nier toutes ses conséquences négatives, comme la crise du logement. "Les ambitions politiques sont encore largement insuffisantes", ce qui s'illustre dans les programmes électoraux qui sont en cours d'écriture, a critiqué le président du Conseil supérieur pour un développement durable.

LA DURABILITÉ DOIT ÊTRE SOCIALEMENT JUSTE

La durabilité et la justice sociale sont étroitement liées et là aussi, les politiques doivent s'assurer que tout le monde puisse se le permettre. Comme élément essentiel, Romain Poulles mentionne le nouveau contrôle de durabilité qui doit être effectué lors de chaque décision politique. Cela faisait 15 ans que cette mesure était demandée, elle est désormais enfin en place. "Il faut encore attendre de voir comment ça va se dérouler en pratique", a précisé Romain Poulles.

RTL