Au Luxembourg aussi, des espèces sont en régression, l'occupation des sols est très élevée et le pays est le plus fragmenté d'Europe. Le 3e plan national pour la protection de la nature a été présenté hier, avec notamment pour objectif d'étendre les territoires préservés.

Le constat du ministère de l'Environnement est clair. Avec le troisième Plan national pour la protection de la nature (PNPN), il s'agit de lutter contre cela et de protéger et restaurer davantage de surfaces. Les détails de ce Plan ont été présentés jeudi au ministère de l'Environnement.
Un nouveau PNPN est élaboré tous les cinq ans. Avec la dernière feuille de route, de nombreux efforts ont été réalisés et des succès ont été obtenus, mais il reste de la marge pour faire plus.

Le nouveau Plan a été élaboré à partir de la loi sur la protection de la nature, avec des acteurs des secteurs de l'environnement, de l'agriculture et de l'économie, mais aussi avec le public, a expliqué la ministre de l'Environnement, Joëlle Welfring: "Nous avons reçu 254 remarques, c'est beaucoup. Elles étaient aussi toutes utiles. Les deux tiers ont été intégrées dans le Plan."

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L'un des principaux objectifs est la connexion des habitats afin que les espèces animales puissent migrer.

L'un des piliers du Plan national pour la protection de la nature est la protection: il faut étendre les zones Natura 2000.

Gilles Biver, Conseiller du gouvernement au ministère de l'Environnement: "L'objectif quantifié est d'atteindre 30% de territoires protégés. Nous en sommes actuellement à 27%, donc plus si loin."

Dans le volet restauration, il s'agit par exemple, de restaurer des prairies et des vergers riches en espèces. Comme pour les zones de protection, les responsables comptent avant tout sur l'assistance et la disponibilité des acteurs publics tels que les communes: "Là, quelque-chose se passe lentement. La prise de conscience s'accentue dans les communes et il y a de plus en plus d'actions en zone urbaine mais aussi en zone verte."

Le dialogue est aussi recherché plus activement avec des propriétaires privés, notamment avec les acteurs de l'agriculture.

L'engagement international fait aussi partie du Plan. Le Grand-Duché continuera à s'impliquer pour favoriser la biodiversité au niveau mondial.

L'enveloppe financière pour le nouveau PNPN est de près de 800 millions d'euros. C'est significativement plus que pour le Plan précédent, mais le nouveau Plan est prévu sur sept ans au lieu de cinq.