Le centre de formation Krakelshaff situé dans la zone industrielle de Bettembourg a ouvert ses portes il y a deux mois.

Le bâtiment du Centre de compétences Génie technique est à présent vraiment complet après le finissage de l'installation photovoltaïque sur son toit. Le ministre de l'Energie, Claude Turmes, l'a récemment inauguré.

Le grand hall de 30 mètres sur 30 accueille un certain nombre d'employés d'entreprises qui y reçoivent leur formation en petits groupes. Toutes sortes de choses se trouvent là: des panneaux solaires, une partie d'une chaudière, ainsi que de nombreux autres appareils absolument mystérieux pour les non-initiés. C'est dans ce cadre que le gérant du Centre de compétences Génie technique, Marc Ant, explique quelles formations sont proposées ici: "Ce sont des compétences techniques pour 40 métiers différents dans l'artisanat, mais aussi d'autres métiers. Ce sont des compétences technologiques. Nous avons aussi de très nombreuses formations basées sur l'informatique. Nous faisons des formations en management. Nous faisons beaucoup de formations en softskills, où les gens apprennent la gestion des conflits, la communication... Nous faisons aussi de la gestion de projet, de la gestion de chantier..."
 

Le Centre est situé sur un terrain grand comme 3,5 terrains de football. Les formations sont données dans l'un des deux grands halls ou dans l'une des six salles prévues à cet effet. Cette offre existait déjà avant la finalisation du bâtiment à Bettembourg. Ces quatre dernières années, 25.500 employés issus de divers secteurs ont déjà suivi une formation continue dans d'autres locaux: "Les entreprises envoient les gens parce que nous formons aux fonctions des entreprises. Nous avons par exemple le métier de frigoriste. C'est une nouvelle dimension dans le secteur chauffage-sanitaires, de grandes installations, d'installations de refroidissement. Et les gens qui viennent là, c'est parce que les entreprises veulent recevoir des commandes dans ce domaine. Et ils disent alors qu'ils aimeraient former ces gens. Nous disons ok, nous faisons le programme, nous construisons les ateliers, car les appareils qui sont là, nous les avons fabriqués nous-mêmes. Et puis les gens viennent ici."

Il y a des exemples dans de nombreux secteurs de la manière dont la formation professionnelle a évolué. Le président de la Fédération des Artisans, Michel Reckinger:"La transition énergétique a conduit à un changement complet des techniques dans le bâtiment. Si maintenant nous sortons un chauffage au mazout et nous fabriquons une pompe à chaleur, ce sont deux manières très différentes de produire de la chaleur. Cela vaut aussi pour les façades. Avant il n'y avait pas d'isolation, puis il y a eu l'isolation par polystyrène et aujourd'hui on parle d'isolation naturelle, cela évolue."

C'est pour cette raison que les formations continues proposées aux employés des entreprises, sont nécessaires. Il ne faut donc pas craindre de se diriger vers l'artisanat, car c'est un métier d'avenir, selon le ministre de l'Energie, Claude Turmes, qui adresse un appel aux jeunes:"Mon message à vous les jeunes est [...], du lundi au vendredi, nous avons besoin de vous dans les entreprises artisanales pour monter des panneaux solaires, installer des bornes électriques pour les voitures électriques, pour isoler les façades. L'artisanat est un très beau métier et si vous voulez nous aider tous dans la protection du climat, devenez artisans."

"Artisans pour l'avenir" donc? Les entreprises ont déjà identifié l'importance de ce "marché vert", tout comme celle de la formation continue. C'est aussi pourquoi 0,5% de la masse salariale est investi par les entreprises dans le secteur du génie technique du bâtiment et du parachèvement et dans le Centre de formation.