La nouvelle année apporte quelques bonnes nouvelles comme la hausse du salaire minimum, du revenu des plus modestes et des personnes handicapées mais pas seulement.
LE SALAIRE MINIMUM
Les députés ont récemment voté en faveur de l'augmentation du salaire social minimum. Une hausse de 2,8% votée à l'unanimité et qui entre en vigueur ce 1er janvier.
Concrètement, cela porte le salaire minimum à 2.201,93 euros par mois pour les travailleurs non-qualifiés et à 2.642,32 euros par mois pour les travailleurs qualifiés. Cela représente 60 euros brut par mois de plus pour les premiers et 72 euros bruts de plus par mois pour les autres.
Une hausse qui concerne près de 15% des salariés du pays. Ce sont donc un peu plus de 60.000 personnes, dont près de 27.000 frontaliers, qui profiteront de cette augmentation salariale.
LE REVIS ET LE RPGH
Le revenu d'inclusion sociale et le revenu pour les personnes gravement handicapées connaîtront la même hausse ce 1er janvier (2,8%).
En effet, le projet de loi voté par les députés luxembourgeois au mois de décembre prévoyait également une hausse de ces deux revenus.
Des augmentations qui devraient impliquer un surcoût de 7,1 millions d'euros pour l'exercice 2021 d'après la Chambre des salariés.
L'ALLOCATION DE VIE CHÈRE
L'allocation de vie chère est également revue à la hausse en 2021 et ce, dès le 1er janvier. Le gouvernement l'avait annoncé à la fin de l'année 2020: elle augmentera de 10%.
Ce qui correspond à 1.452 euros attribués pour toute l'année à une seule personne ou 2.178 euros pour une communauté de deux personnes par exemple. Le montant de l'allocation de vie chère varie en fonction du nombre de personnes que compte le ménage.

Une photo prise à Luxembourg-Ville le 28 décembre 2020 / © Domingos Oliveira/ RTL Luxembourg
L'objectif étant de permettre aux personnes à faible revenu de faire face aux conséquences de la crise mais également de compenser l'arrivée de la taxe CO2.
LE CRÉDIT D'IMPÔT SALARIÉ
Le crédit d'impôt salarié, pensionné et indépendant augmente de 96 euros par mois à compter du 1er janvier pour les personnes gagnant jusqu'à 40.000 euros par an. Une hausse dégressive est prévue jusqu'à 80.000 euros de revenu par an.
D’après le STATEC, cette mesure compensera le coût de la taxe carbone en 2021 pour les 40% des ménages en bas de l’échelle.
Pour les autres, l'allocation de vie chère et les diverses augmentations précitées devraient également y contribuer.
LA TAXE CO2 ET LE PRIX DES CARBURANTS
Après avoir été retardée, la taxe CO2 entre finalement en vigueur ce 1er janvier. Une taxe liée à l'introduction de la norme WLTP et qui aura pour conséquence une hausse des accises pour les futurs acquéreurs de voitures neuves. Concrètement, cela signifie que les acheteurs devront s'acquitter d'une taxe d'immatriculation plus élevée.
Mais ils ne seront pas les seuls concenés puisque le prix des carburants va également augmenter de quelques centimes en ce début d'année. La taxation de 20 euros par tonne émise impactera également les dépenses liées au mazout ou au gaz des particuliers et devrait représenter une dépense de 150 à 200 euros de plus par an pour les ménages du pays d'après les estimations du gouvernement.

Des bouchons sur l'A3, une scène photographiée en 2019 / © Domingos Oliveira/ RTL Luxembourg
Cette mesure a été vivement critiquée par l'Union des consommateurs et l'Automobile Club Luxembourg qui ont dénoncé dans un communiqué le fait que l'on prenne "les automobilistes pour des vaches à lait". De leur côté, les ministres de l'Environnement et de l'Énergie ont estimé que c'était une mesure nécessaire pour inciter les résidents à réduire leurs émissions.
Une mesure qui est également considérée comme dissuasive dans le cadre du phénomène communément décrit comme le tourisme à la pompe. Le gouvernement prévoit également une réduction des émissions du pays à travers cette mesure dès la fin de l'année (-6%) et encore plus significative en 2023 (-11%).
L'UTILISATION DU GLYPHOSATE
Le Luxembourg devient le premier pays d'Europe à interdire l'utilisation du glyphosate sur les sols luxembourgeois. Une interdiction qui prend effet ce 1er janvier et qui était prévu par l'accord de coalition 2018-22023.
Une mesure qui a été décrite comme "un pas décisif dans une démarche durable répondant aux ambitions d'une utilisation des produits phytopharmaceutiques moderne et respectueuse de l'environnement" par le ministre de l'Agriculture luxembourgeois.