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Les syndicats ont réussi jeudi à mobiliser plus largement que prévu contre la réforme des retraites en France. Ils veulent remobiliser les Français le mardi 31 janvier et autour du 23.
"Plus de deux millions" de personnes ont manifesté dans plus de 200 cortèges en France, dont environ 400.000 à Paris et 13.000 dans les rues de Metz, a affirmé la CGT. Le ministère de l'Intérieur a compté 1,12 million de manifestants, dont 80.000 dans la capitale.
"Cette réforme est inacceptable et va à l'encontre des intérêts de la population", ont redit les huit centrales syndicales jeudi soir. Fortes de ce succès, elles se projettent vers une deuxième journée d'action, fixée au mardi 31 janvier.
Mais les syndicats appellent à "multiplier les actions", notamment autour du 23 janvier, jour de la présentation de la loi en Conseil des ministres.
Pour elles, "le message est très clair: le gouvernement doit renoncer" au report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et à "l'accélération" de l'allongement à 43 ans de la durée de cotisation".
À LA SNCF ÇA POURRAIT DURER
Ce vendredi après-midi, l'ensemble des syndicats cheminots de la SNCF doivent se réunir en interfédérale pour décider de la suite à donner au mouvement.
Le secrétaire général de la CGT-Cheminots Laurent Brun a déjà annoncé ce vendredi que les cheminots se mobiliseront probablement au-delà de la seule date du 31 janvier.
"Nous travaillons sur l'élévation du niveau de mobilisation chez les cheminots et effectivement, on ira probablement au-delà de ce qui est programmé par les intersyndicales confédérales", a déclaré le dirigeant du premier syndicat de la SNCF sur RMC.
"Il est très probable qu'on fera plus que le 31. Après, est-ce que ce sera avant ou après, ça, c'est ce dont on va discuter cet après-midi", a-t-il insisté, soulignant "la très très forte détermination des agents pour peser" dans le débat sur les retraites.
"Comme le disaient mes camarades, "non seulement on ne lâche rien, mais on reprend tout". Nous voulons un départ à 60 ans pour tous et 55 ans pour les métiers difficiles", a complété Laurent Brun.
La pétition en ligne lancée la semaine dernière par les huit syndicats approchait vendredi matin avant 10h00 le cap des 650.000 signatures.