La région Grand Est avance sur ses projets de mobilité. Parmi eux, la création d'une liaison ferroviaire optimale vers le Luxembourg.

La construction d'une mobilité renforcée avance dans le Grand Est. Ce mardi, la région a organisé une nouvelle étape de son "Grenelle des Mobilités". Avec, en ligne de mire, le développement de plusieurs "engagements" et "propositions concrètes" pour améliorer les infrastructures.

Plusieurs points sont notamment centrés sur la mobilité vers et depuis le Luxembourg. Parmi elles, le projet de RER Nancy-Metz-Luxembourg prend forme. La région évoque la construction, en plusieurs phases, d'un "réseau express métropolitain" équivalent au RER parisien et faisant circuler davantage de trains (donc de personnes) de Nancy à Metz, jusqu'au Grand-Duché: "Un train toutes les 10 minutes depuis Metz et un train toutes les 7 minutes 30 depuis Thionville vers Luxembourg".

Une promesse déjà évoquée par Elisabeth Borne en France, lorsqu'elle était encore ministre des Transports, et soutenue par plusieurs élus locaux. Mais dont l'application nécessitera de résoudre de nombreux problèmes.

SUIVRE LE RYTHME DU LUXEMBOURG

Une première étape a été lancée avec l'agrandissement programmé des quais de plusieurs gares au nord de Metz, afin de faire circuler des trains plus longs d'ici 2030. Un projet qui a aussi nécessité l'achat de plusieurs rames de TER d'occasions à d'autres régions françaises. Mais il faut voir plus loin, jusqu'en 2040, pour que ce projet de "REM" entre dans une deuxième phase et réponde pleinement aux besoin des usagers à plus long terme.

La région Grand Est détaille évidemment ne pas centrer sa stratégie de mobilité uniquement sur le train. Et cite notamment l'A31bis, complétée au nord par l'élargissement de l'A3 luxembourgeoise, et la réduction de l'"autosolisme" (notamment via la création d'une voie réservée au covoiturage et/ou aux transports en commun).

Mais si la région juge indispensable de "coordonner" son action avec le Luxembourg, en créant de nouveaux collectifs pour mieux synchroniser les investissements, il lui faudra fournir d'importants efforts pour suivre le rythme du Grand-Duché, qui s'est montré capable de financer plus rapidement et plus facilement ses projets d'infrastructures.